Lettres-Patents du Roi, qui ordonnent l'envoi aux Tribunaux, Municipalités & autres Corps administratifs, des Décrets de l'Assemblée Nationale, qui ont été acceptés ou sanctionnés par Sa Majesté

Données le 3 Novembre 1789

 

Patent des Königs, welche den Gerichten, Municipalitäten und andere Verwaltungskörpern befiehlt, die von Seiner Majestät angenommenen oder sanktionierten Dekrete der Nationalversammlung anzuwenden

Gegeben am 3. November 1789

 

Louis, par le grace de Dieu, Roi de France & de Navarre:

A tous ceux qui ces présentes Lettres verront; Salut,

L'Assemblée Nationale nous a fait présenter le Décret dont la teneur suit:

 

Ludwig, von Gottes Gnaden König von Frankreich und von Navarra,

Allen Gegenwärtigen und Zukünftigen Unseren Gruß.

Die Nationalversammlung hat Uns das folgende Dekret präsentiert, das hiermit verordnet wird:

EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE,
(Des 20, 21, 22, 23, 24, 26 Août & premier Octobre 1789.)

 

Auszug aus dem Verhandlungsprotokoll der Nationalversammlung
(vom 20, 21, 22, 23, 24, 26. August und 1. Oktober 1789)

Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen

(de 1789)

Erklärung der Menschen- und Bürgerrechte

(von 1789 )

 

Préaambule

(Seance du 20 Août 1789)
 

Präambel

(Sitzung vom 20. August 1789)
 

Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.

En conséquence, l'Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les droits suivants de l'Homme et du Citoyen.

 

Da die Vertreter des französischen Volkes, als Nationalversammlung eingesetzt, erwogen haben, daß die Unkenntnis, das Vergessen oder die Verachtung der Menschenrechte die einzigen Ursachen des öffentlichen Unglücks und der Verderbtheit der Regierungen sind, haben sie beschlossen, die natürlichen, unveräußerlichen und heiligen Rechte der Menschen in einer feierlichen Erklärung darzulegen, damit diese Erklärung allen Mitgliedern der Gesellschaft beständig vor Augen ist und sie unablässig an ihre Rechte und Pflichten erinnert; damit die Handlungen der gesetzgebenden wie der ausübenden Gewalt in jedem Augenblick mit dem Endzweck jeder politischen Einrichtung verglichen werden können und dadurch mehr geachtet werden; damit die Ansprüche der Bürger, fortan auf einfache und unbestreitbare Grundsätze begründet, sich immer auf die Erhaltung der Verfassung und das Allgemeinwohl richten mögen.

Infolgedessen erkennt und erklärt die Nationalversammlung in Gegenwart und unter dem Schutze des Allerhöchsten folgende Menschen- und Bürgerrechte:

 

Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

 

Art. I. Die Menschen sind und bleiben von Geburt frei und gleich an Rechten. Soziale Unterschiede dürfen nur im gemeinen Nutzen begründet sein.

 

Art. II. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.

 

Art. II. Das Ziel jeder politischen Vereinigung ist die Erhaltung der natürlichen und unveräußerlichen Menschenrechte. Diese Rechte sind Freiheit, Eigentum, Sicherheit und Widerstand gegen Unterdrückung.

 

Art. III. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

 

Art. III. Der Ursprung jeder Souveränität ruht letztlich in der Nation. Keine Körperschaften, kein Individuum können eine Gewalt ausüben, die nicht ausdrücklich von ihr ausgeht.

 

(Seance du 21 Août 1789)
 

(Sitzung vom 21. August 1789)
 

Art. IV. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

 

Art. IV. Die Freiheit besteht darin, alles tun zu können, was einem anderen nicht schadet. So hat die Ausübung der natürlichen Rechte eines jeden Menschen nur die Grenzen, die den anderen Gliedern der Gesellschaft den Genuß der gleichen Rechte sichern. Diese Grenzen können allein durch Gesetz festgelegt werden.

 

Art. V. La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

 

Art. V. Nur das Gesetz hat das Recht, Handlungen, die der Gesellschaft schädlich sind, zu verbieten. Alles, was nicht durch Gesetz verboten ist, kann nicht verhindert werden, und niemand kann gezwungen werden zu tun, was es nicht befiehlt.

 

Art. VI. La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

 

Art. VI. Das Gesetz ist der Ausdruck des allgemeinen Willens. Alle Bürger haben das Recht, persönlich oder durch ihre Vertreter an seiner Formung mitzuwirken. Es soll für alle gleich sein, mag es beschützen, mag es bestrafen. Da alle Bürger in seinen Augen gleich sind, sind sie gleicherweise zu allen Würden, Stellungen und Beamtungen nach ihrer Fähigkeit zugelassen ohne einen anderen Unterschied als den ihrer Tugenden und ihrer Talente.

 

Art. VII. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance.

 

Art. VII. Jeder Mensch kann nur in den durch das Gesetz bestimmten Fällen und in den Formen, die es vorschreibt, angeklagt, verhaftet und gefangengehalten werden. Diejenigen, die willkürliche Befehle betreiben, ausfertigen, ausführen oder ausführen lassen, sollen bestraft werden. Doch jeder Bürger, der auf Grund des Gesetzes vorgeladen oder ergriffen wird, muß sofort gehorchen. Er macht sich durch Widerstand strafbar.

 

Art. VIII. La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

 

Art. VIII. Das Gesetz soll nur solche Strafen festsetzen, die offenbar unbedingt notwendig sind. Und niemand kann auf Grund eines Gesetzes bestraft werden, das nicht vor Begehung der Tat erlassen, verkündet und gesetzlich angewandt worden ist.

 

Art. IX. Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

 

Art. IX. Da jeder Mensch so lange für unschuldig gehalten wird, bis er für schuldig erklärt worden ist, soll, wenn seine Verhaftung für unumgänglich erachtet wird, jede Härte, die nicht notwendig ist, um sich seiner Person zu versichern, durch Gesetz streng vermieden sein.

 

(Seance du 23 Août 1789)
 

(Sitzung vom 23. August 1789)
 

Art. X. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.

 

Art. X. Niemand soll wegen seiner Meinungen, selbst religiöser Art, beunruhigt werden, solange ihre Äußerung nicht die durch das Gesetz festgelegte öffentliche Ordnung stört.

 

(Seance du 24 Août 1789)
 

(Sitzung vom 24. August 1789)
 

Art. XI. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

 

Art. XI. Die freie Mitteilung der Gedanken und Meinungen ist eines der kostbarsten Menschenrechte. Jeder Bürger kann also frei schreiben, reden und drucken unter Vorbehalt der Verantwortlichkeit für den Mißbrauch dieser Freiheit in den durch das Gesetz bestimmten Fällen.

 

Art. XII. La garantie des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

 

Art. XII. Die Sicherung der Menschen und Bürgerrechte erfordert eine Streitmacht. Diese Macht ist also zum Vorteil aller eingesetzt und nicht für den besonderen Nutzen derer, denen sie anvertraut ist.

 

Art. XIII. Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

 

Art. XIII. Für den Unterhalt der Streitmacht und für die Kosten der Verwaltung ist eine allgemeine Abgabe unumgänglich. Sie muß gleichmäßig auf alle Bürger unter Berücksichtigung ihrer Vermögensumstände verteilt werden.

 

Art. XIV. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.

 

Art. XIV. Alle Bürger haben das Recht, selbst oder durch ihre Abgeordneten die Notwendigkeit der öffentlichen Abgabe festzustellen, sie frei zu bewilligen, ihre Verwendung zu überprüfen und ihre Höhe, ihre Veranlagung, ihre Eintreibung und Dauer zu bestimmen.

 

(Seance du 26 Août 1789)
 

(Sitzung vom 26. August 1789)
 

Art. XV. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

 

Art. XV. Die Gesellschaft hat das Recht, von jedem öffentlichen Beamten Rechenschaft über seine Verwaltung zu fordern.

 

Art. XVI. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.

 

Art. XVI. Eine Gesellschaft, in der die Verbürgung der Rechte nicht gesichert und die Gewaltenteilung nicht festgelegt ist, hat keine Verfassung.

 

Art. XVII. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.

 

Art. XVII. Da das Eigentum ein unverletzliches und heiliges Recht ist, kann es niemandem genommen werden, wenn es nicht die gesetzlich festgelegte, öffentliche Notwendigkeit augenscheinlich erfordert und unter der Bedingung einer gerechten und vorherigen Entschädigung.

 

Collationné conforme à l'original, par nous Président & Secrétaires de lÄAssemblée Nationale.

A Versailles, le trente  Septembre mil sept cent quatre-cingt-neuf.

Signé,
Mounier, Président;

le Vicomte de Mirabeau, Démeunier, Bureaux de Pusy, l'Èv de Nancy, Faxdel, l'Abbé d'Eymar, Secrétaires
 

In Übereinstimmung mit dem Original geprüft durch den Präsidenten und die Sekretäre der Nationalversammlung.

Zu Versailles am dreißigsten September eintausend sieben hundert neunundachtzig.

Unterzeichnet,
Mounier, Präsident

der Vicomte de Mirabeau, Demeunier, Bureaux de Pusy, Faydel, Bischof von Nancy, Abbe D'Eymar, Sekretäre.

 
Accepté pour être exécuté.

(A Paris, le 5 Octobre 1789.)

Signé
LOUIS

de Saint-Priest.
 

Zur Ausführung befohlen.

(Paris, am 5. Oktober 1789)

Unterzeichnet.
LUDWIG

de Saint-Priest.
 

Das Datum der Erklärung der Rechte des Menschen und der Bürger trägt heute allgemein das Datum vom 26. August 1789, obwohl die Originale den 1. Oktober 1789 als Tag der abschließenden Beschlußfassung der gesamten Erklärung nennt.

In Kraft getreten ist die Erklärung nach dem damaligen französischen Staatsrecht mit der Kgl. Verordnung über die Akzeptierung der Erklärung der Rechte der Menschen und der Artikel der Constitution vom 5. Oktober 1789.

Die Erklärung wurde dann aber erst mit einem Kgl. Patent vom 3. November 1789 formalrechtlich als Gesetz verkündet und in den Gerichtshöfen des Landes als Gesetz registriert.

Die zur Erhebung zum Gesetz erforderliche königliche Sanktionierung wurde von der verfassunggebenden Nationalversammlung erst mit Dekret vom 21./22. Juni 1791 abgeschafft.
 

Die Erklärung der Menschen- und Bürgerrechte vom 26. August 1789, die vielen Verfassungen Frankreich (manche in wesentlich geänderter Form) vorangestellt wurden, sind noch heute in Frankreich geltendes Verfassungsrecht (siehe Präambel der Verfassung der V. Französischen Republik vom 28. September 1958.

 

Quellen: Gallica.fr
Französisches historisches Archiv
Chronologischen Inhaltsverzeichnis der ... Verordnungen und Dekrete der Nationalversammlung Frankreichs von 1790
Generalverzeichnis der Dekrete der Nationalversammlung
Verfassungsdokumente von Frankreich, Korsika und Monaco 1789-1848
La Constitution Françoise, Strasbourg 1791
 

Quellen: Günther Franz, Staatsverfassungen, Ausgaben 1950+1975
Die europäischen Verfassungen seit dem Jahre 1789  2. Band, Karl Heinrich Ludwig Pölitz, F. A. Brockhaus, 1833

 

 


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